Juin, cœur du printemps. Une belle journée s'annonce sur la tourbière. Au petit matin, les libellules sont figées sur leurs dortoirs (branches basses, roseaux le plus souvent). Elles sont toutes couvertes et chargées de gouttes de rosée (peut-être leur propre poids) sur les ailes, le corps, et même les yeux. Elles ne peuvent qu'attendre que la tourbière soit exposée au soleil afin de se réchauffer suffisamment pour pouvoir, enfin, prendre leur envol et s'élancer sur le petit lac.
Enfin les premiers rayons du soleil viennent caresser la tourbière. Les nombreuses libellules à quatre taches (Libellula quadrimaculata) scintillent de toutes les gouttes dont elles sont recouvertes, figées, totalement vulnérables ... Attendre, attendre encore !
Il est maintenant un peu plus de neuf heures du matin. La tourbière est inondée de soleil et il fait vraiment bon. Toutes les libellules ont pris leur envol et l'activité est intense. Au bord du lac, ici et là, des larves de libellules (zygoptères et anisoptères), normalement aquatiques, sortent de l'eau en grimpant résolument sur des tiges de roseaux. Pour ces larves, c'est une étape majeure de leur vie, et une grande aventure, qui se prépare ...
Vous êtes ici invité(e) à entrer dans l'intimité de l'émergence (ou mue imaginale) d'une libellule à quatre taches.
La musique peut être désactivée. Il s'agit de "Indaco" de Ludovico Einaudi.
Magnifique ! Quelle émotion … J’adore.
Superbe le diaporama ! ?